Accord fin de carrière : Mauvaise polémique pour un accord légitime

L'accord sur les dispositifs d'accompagnement de fin de carrière, signé par toutes les organisations syndicales de la SNCF, est au cœur d'une polémique politicienne marquée par des mensonges et des critiques injustifiées. En dépit de ces controverses, cet accord reflète l'influence de la CFDT, l'efficacité du dialogue social et la volonté de construire un avenir meilleur

Par Jean-Yves LEDUC
Publié le 02/05/2024 à 00:00 et mis à jour le 23/05/2024 à 21:24
Temps de lecture 2 min
J-P Farandou Sénat
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Les récentes critiques publiques visent un accord unanimement signé à la SNCF, suscitant une controverse politicienne. Le ministre de l'Économie a même convoqué le président de la SNCF pour des explications. Il est essentiel de clarifier les faits :

1. Cet accord ne coûte rien aux contribuables : Il est financé par les bénéfices de la SNCF, issus du travail des cheminots. Une partie de ces bénéfices est également investie dans la rénovation du réseau ferroviaire.

2. C'est le gouvernement qui a transformé la SNCF en entreprise "normale" : La loi de 2018 a divisé la SNCF en cinq Sociétés Anonymes. Il est paradoxal que le gouvernement reproche aujourd'hui à la SNCF de gérer ses bénéfices comme une entreprise privée.

3. Cet accord traite de la pénibilité : Il inclut des mesures pour les postes pénibles, permettant des transitions vers des emplois moins éprouvants et introduit un nouvel échelon en fin de carrière.

4. Le dialogue social peut fonctionner : Cet accord, fruit de négociations, remplace un accord obsolète de 2008. Il montre que le dialogue social peut aboutir à des résultats positifs, contrairement à l'idée que seul le conflit produit des changements.

5. Cet accord n'est pas exorbitant du droit commun : Les mesures incluses sont courantes dans d'autres entreprises, suivant la recommandation gouvernementale post-réforme des retraites de négocier au niveau des branches et des entreprises.

6. Cet accord construit l'avenir et un climat social favorable : En réponse à la loi de 2018, qui a engendré une forte conflictualité, cet accord vise à établir un cadre social positif, crucial pour recruter et retenir des talents dans le secteur ferroviaire.

La CFDT revendique cette démarche de reconstruction sociale depuis 2018, et cet accord est un pas important dans cette direction.

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